Le film « L’innocent » de Louis Garrel procure un moment très plaisant de cinéma. Tous les acteurs (https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=284675.html) sont excellents avec une mention spéciale pour Louis Garrel. J’ai particulièrement apprécié les éclairages (beaucoup de clair-obscur) et le choix des pièces musicales qui créent une ambiance plutôt chaleureuse. Le scénario est très malin. Il commence par un mariage en prison et raconte comment Michel, ex-prisonnier et nouveau mari, parvient à se faire accepter d’Abel, le fils unique de sa femme.
Au début, j’ai eu le sentiment que le film oscillait entre film social et conte moral sur la réinsertion d’un prisonnier dans une nouvelle famille et que le déroulé de l’histoire progressait de façon fluide et juste. Jusqu’à la très belle scène du restaurant où Louis et Clémence sont censés jouer la comédie pour leurrer un chauffeur routier. Et puis là, patatras, on bascule sans prévenir dans un film de gangsters assez invraisemblable où un quelconque vol de boîtes de caviar suffit à mobiliser la moitié des effectifs du GIGN et à envoyer un pauvre sous-fifre en prison. Il me faut toutefois reconnaître que cette pirouette déclenche le retour au mariage en prison et le retour au conte moral puisque Sylvie (la mère, la femme) peut dire à Louis « Tu vois, il ne faut pas juger trop vite, ça peut arriver à tout le monde et pour de bonnes raisons ».
Bon, depuis le début du film il y avait des indices et j’aurais sûrement dû le voir comme une comédie. Mais c’est dur de changer de point de vue aux 3/4 du film. Pour davantage d’enthousiasme lire la critique du site What’s Up Doc: https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/mon-beau-papa-est-un-gangster