Encore un très beau film de Ken Loach (https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=6440.html), un film social sur l’intégration de migrants dans un village du nord de l’Angleterre. D’une façon universelle, ce village comporte son lot de petites gens pleins d’humanité ou bien indifférents et sont lot d’intolérants prétendus nationalistes plus ou moins embrumés dans l’alcool. Loin de moi l’idée que les indifférents et les intolérants n’ont pas, dans leur histoire personnelle, de raisons de l’être. Mais ces migrants ont aussi leur histoire personnelle et les bonnes volontés ne sont pas dispensées des blessures de la vie.
Bien au contraire, c’est un grand blessé de la vie, le patron du seul café du village, qui apporte les contributions décisives pour la réussite de l’intégration des syriens. Peut-être le film est-il un peu « angélique » tant les migrants sont discrets et ouverts, pas de manifestation communautaire bruyante, pas de pratique religieuse ostentatoire, pas d’irruption dans les usages des villageois. Le regard de Yara dans son viseur est bienveillant et réconfortant. L’entraide qui se met en place progressivement sauve des migrants, mais aussi des villageois en détresse et tout le village qui ne se relève pas de la fermeture de ses mines de charbon.
Les acteurs sont très justes (Mister Ballantyne) et le regard de Ken Loach plein d’humanité.