La sexualité est-elle le moteur de l’existence?
Textes proposés pour la réflexion:
- La sexualité, moteur de la vie, Pascal Quignard: Le sexe et l’effroi. La sexualité, avant d’être, éventuellement, le moteur de notre existence, est d’abord le moteur de notre vie biologique.
- Le rôle discret mais structurant de la sexualité humaine dans le domaine culturel et social, Julian Huxley. A quoi ressemblerait la société si l’homme n’éprouvait de désir sexuel qu’une fois dans sa vie?
- Le mythe de l’androgyne, un exemple de prise en compte de la puissance comportementale de la sexualité, Platon: Le banquet. Le mythe justifie la variété des comportements sexuels.
- La sexualité commence bien avant le sujet conscient, François Jacob: La logique du vivant. La sexualité a structuré le développement des espèces vivantes depuis des centaines de millions d’années. Elle permet de constituer un fond génétique commun où, à chaque génération, est puisé un nouveau programme. Le sexe joue un rôle dans l’évolution et il est lui-même objet d’évolution.
- Exemples de privation de vie sexuelle pour des êtres humains, Georges Orwell: Dans la dêche à Paris et à Londres. Il ne fait pas de doute que la privation sexuelle est presque aussi démoralisante que la privation de nourriture. La misère pourrit un homme au physique comme au mental et la privation sexuelle contribue au processus de pourrissement.
- Le désir participe de l’essence de l’être humain, Baruch Spinoza: Ethique. Nous ne désirons pas une chose parce que nous jugeons qu’elle est bonne mais nous jugeons qu’une chose est bonne parce que nous la désirons.
A la fin du débat, ce que j’en pense:
Le sujet a été circonscrit à la reproduction, au plaisir et aux comportements sexuels, sont-ils le moteur d’une évolution individuelle? Pour moi, la sexualité est beaucoup plus que cela: le monde (et son organisation) est sexué et la sexualité est un puissant moteur de son évolution à l’échelle de l’individu et de nos sociétés par le moyen de l’attirance, du désir et du plaisir. Quant à savoir si c’est l’unique moteur de l’évolution, la sexualisation du cerveau me suggère que toutes nos pensées, nos décisions, nos émotions, nos souvenirs, nos désirs sont influencés par notre sexe.