Le bavardage et le commérage n’ont pas bonne réputation. Et pourtant, à en croire les anthropologues, c’est ce qui a permis à l’Homo Sapiens doté d’un larynx extraordinaire, d’apprendre à parler de ce qui n’existe pas en réalité, d’inventer des mythes qui ont fédéré les sociétés humaines et de surpasser toutes les autres espèces. Tout ça pour dire que nous allons prendre le temps de bavarder, voire nous adonner aux commérages, sans complexe et sans prétention, avec l’espoir qu’il en sortira quelque chose de bon … ou pas.
Le principe même du bavardage et du commérage, c’est qu’on ne définit pas à l’avance ce dont on va parler. C’est l’opportunité et le hasard, les caprices de nos cerveaux qui choisissent les sujets. Nous allons critiquer le monde et ces critiques, je vous invite à les croquer, comme une pomme ou comme une esquisse selon votre envie.
Les livres tiennent une grande place dans mon emploi du temps et dans ma tête. Ils devraient donc , en toute logique, tenir une grande place dans ces bavardages. Choisir un livre est une chose ardue. Entre les bénéfices des professionnels du livre et de leurs actionnaires, la course à l’audience des émissions spécialisées, le charabia intello des critiques littéraires, on est en fin de compte souvent victime de la promotion. Et de la mode: sitôt paru, promu et lu, on n’en parle plus! Se souvenir de nos lectures n’est pas non plus chose facile. Le mieux, c’est d’en parler pour maintenir à jour les connexions neuronales nécessaires au recrutement de nos souvenirs.
Eh! bien, si nos bavardages et commérages nous aident dans nos lectures et fédèrent quelques Homo Sapiens, nous aurons tenu notre place dans l’évolution de l’espèce humaine et ça nous suffira. Bienvenue chez CritiquàCroquer.