de Jean Echenoz, paru en 2020 aux éditions de minuit
Un nouveau roman de Jean Echenoz me fait me précipiter chez les libraires parce que j’apprécie ses histoires simples, pleines d’humour, parfois burlesques et surtout, j’aime son style, ses constructions méticuleuses, son vocabulaire choisi et précis sans être prétentieux.
Oui mais voilà, dans ses derniers romans, j’ai le sentiment qu’il nous fait une démonstration que l’histoire et les personnages ne sont pas nécessaires pour écrire un bon roman, que l’architecture et l’écriture sont suffisants par eux-mêmes. Gérard Fulmard, c’est tout le monde et personne, incolore et peu acteur de sa vie. Les autres personnages sont tout aussi creux, on peut dire médiocres, stéréotypes de leur position sociale. L’histoire est bien mince, un pastiche de fait divers politico-policier. Ce n’est pas l’important. L’important c’est que Jean Echenoz raconte et qu’on le déguste comme une friandise. Quand on referme le livre, il vous en reste autant qu’après une friandise.
Un lecteur (ODP31) a écrit à propos de ce roman: difficile de compter les étoiles quand on observe une comète.