Image empruntée au site: https://www.chasse-aux-livres.fr/prix/2266280503/crepuscule-du-tourment-tome-2-heritage
Lecture très riche, très poétique mais difficile à commenter en quelques mots. J’aimerais avoir écrit la critique de Marianne Grosjean (2017) dans Tdg culture (https://www.tdg.ch/avec-crepuscule-du-tourment-2-leonora-miano-livre-une-suite-magique-943441890277) tant elle parait en adéquation avec ce que j’ai ressenti et je suis d’accord avec à peu près tout ce qu’elle écrit ici.
Pour mémoire, le tome 1 de « Crépuscule du tourment » c’est l’histoire d’un jeune homme, Amok, racontée par quatre femmes essentielles dans sa vie et c’est un roman de la féminité. Le tome 2 c’est toujours l’histoire d’Amok mais c’est lui-même et ses amis masculins qui mènent la narration et l’introspection. Cependant les femmes s’avèrent indispensables à sa rédemption. La violence qu’exerce des hommes sur des femmes est-elle dans les gênes? Comment guérit-on des sévices subis dans l’enfance? La migration est-elle une solution au mal-être? Les thèmes de genre et de sexualité sont toujours omniprésents et traités avec beaucoup d’intelligence et de tolérance mais, plus encore, ce roman s’ancre dans l’histoire du continent noir. Quand Alain Mabanckou donne sa 3ème leçon au Collège de France (https://www.grasset.fr/livres/huit-lecons-sur-lafrique-9782246812180), les thèmes qu’il retient de la littérature africaine sont: l’évocation de l’époque précoloniale, la peinture de la société coloniale, les indépendances africaines et leurs illusions, le roman de la migration… Dans le sillage de cette pensée, les romans de Léonora Miano vivent toujours dans les souffrances et les conséquences de la colonisation. Cela produit de très beaux hymnes aux peuples d’Afrique.