Ruben Östlund (Suède), (https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=225785.html) propose une carricature en trois actes de « la lutte des classes et des genres ». C’est assez réjouissant et très réussi quoiqu’on en pense sur le fond. Le premier acte est un duel entre Carl et Yaya, un couple de mannequins influenceurs, dans lequel Yaya joue de ses dons de séduction et de manipulation pour soumettre Carl, stéréotype masculin, qui se rebiffe. Dans l’acte 2, Carl et Yaya sont invités pour une croisière sur un yacht de luxe où les super-riches se gavent. La scène du mal de mer à table est « dégueu » et pourtant désopilante. C’est la scène la plus outrancière et provocatrice du film, sur le partage des richesses (ou l’absence de). Dans le 3ème acte, le prolétariat prend le pouvoir et Östlund nous montre ce que devient la nouvelle détentrice du pouvoir et comment s’adaptent les dépossédés de leur richesse et de leur pouvoir. Yaya toute à sa jeunesse et à sa beauté n’a rien compris à la démonstration. Ce film a obtenu la Palme d’or à Cannes en 2022 et je pense que c’est mérité: la leçon est peut-être un peu simpliste mais le message est très clair et la réalisation du film très attrayante. Télérama est partagé: satire sociale drôle servie par un excellent casting ou message politique plombé par la misanthropie de Ruben Östlund? (https://www.telerama.fr/cinema/sans-filtre-de-ruben-ostlund-le-face-a-face-critique-qui-divise-telerama-7012252.php)