Magnifique, très émouvant, une belle palme d’or pour Joachim Trier (https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-187158/filmographie/)! Voilà mon sentiment en sortant de la salle, si fort que je le croyais unanime sinon universel. La critique du « Masque et la Plume » ne m’a pas fait changer d’avis mais prendre conscience que d’autres avaient des arguments pour ne pas le partager (https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-masque-et-la-plume/valeur-sentimentale-de-joachim-trier).
Le sujet n’est pas si original: une maison comme ciment d’une famille éclatée (Gustav Borg et ses deux filles Nora et Agnès), une femme (Nora, actrice) qui ne parvient pas à se construire en tant qu’adulte à cause d’une enfance ruinée par le suicide de sa mère et l’absence du père, artiste convaincu que son talent de réalisateur lui confère une liberté et justifie son alcoolisme. A l’initiative de ce père, une tentative de rapprochement tardive, subtile et maladroite, sincère, comme remède au mal-être de chacun.
Les acteurs sont justes et touchants , Renate Reinsve (Nora), Stellan Skarsgard (Gustav Borg) https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle. Des spectateurs trouvent Gustav et Nora insupportables mais il faut voir au-delà de ce qu’ils montrent. Des scènes sont intimes et très émouvantes, je pense à la scène de Nora et Agnès s’expliquant sur leur fragilité et sur leur enfance sans adulte. Pour apprécier ce film, il ne faut pas être hostile aux films intello-psycho, il peut être déroutant mais ne laisse pas indifférent.