de Marie Charrel, paru en 2021 aux éditions de l’observatoire
Que nous raconte Marie Charrel dans ce beau roman? Elle se fait d’abord biographe de Sylvin Rubinstein juif résistant en Pologne et en Allemagne pendant toute la durée de la guerre. Ce héro oublié a appris la danse classique et dansé le flamenco avec sa soeur jumelle Maria. Maria et leur mère disparaissent dans les camps. Sylvin ne l’acceptera jamais et profitera de son androgynie pour la faire vivre et danser jusqu’à la fin de sa vie (http://www.baz-art.org/archives/2021/01/27/38780690.html).
2017 en Hongrie. Iva est une jeune gitane, danseuse de flamenco douée et passionnée. Elle danse intensément pour oublier l’ostracisme et les persécutions dont les gitans sont victimes. Arthur souffre de ne pas savoir qui il ou elle est et il danse le flamenco avec passion pour révéler sa part féminine. Ils se rencontrent et Arthur fait découvrir à Iva le flamenco de Sylvin et Maria Rubinstein. Ils deviendront « les danseurs de l’aube ».
Le roman saute d’un siècle à l’autre pour conter ces histoires parallèles. Quelques pages sur le flamenco sont sublimes. Ce que j’aime le moins? La vocation d’Arthur comme altermondialiste militant pour la défense des groupes opprimés. Ce n’est pas très subtile ni indispensable pour qu’il colle au personnage de Sylvin. Peu importe, c’est un roman intelligent, enrichissant et qui laisse de beaux souvenirs. Découvrir Marie Charrel (https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Charrel)