Le Viking qui voulait épouser la fille de soie, roman de Katarina Mazetti publié en 2018 (pour la traduction française) aux éditions Gaïa

Au 10 ème siècle, Säbjörn construit des bateaux sur la côte du Blekinge à Utlängan dans une île du sud de la Suède. Le début du roman le trouve désemparé après la disparition d’Alfdis, sa femme adorée. Ses deux fils, Svarte et Hare sont confiés aux domestiques et aux esclaves sous le regard plus vigilant de sa belle-soeur, la Volva, prophétesse qui parle aux oiseaux. En l’absence d’Alfdis la ferme est à l’abandon, Säbjörn est loin sur son chantier de bateaux. Tout part en friches et à la dérive jusqu’au jour où Svarte, parti sur les voies fluviales pour faire du commerce, ramène d’Ukraine Milka, une jolie princesse qu’il veut épouser, avec ses deux esclaves et son frère. C’est finalement Hare, revenu de longues années d’errance, qui épousera Milka et relancera avec succès les activités de la ferme pendant que Svarte repart à la recherche de sa mère.

Katarina Mazetti (https://www.babelio.com/auteur/Katarina-Mazetti/21003) nous livre une saga familiale dramatique dans laquelle se révèlent les rudes conditions de vie, l’organisation du clan et de la famille, les relations avec les domestiques et les esclaves. La survie et l’éducation des enfants n’est pas obligatoirement confiée à leurs géniteurs mais parfois à une femme ou un couple du clan. Plus encore, la romancière offre un aperçu de cette société viking du Xème siècle, l’absence de pouvoir central conférant à un conseil des familles les décisions communautaires dont la justice. Les échanges, l’entraide et le partage dispensent de recourir aux taxes et impôts. La défense contre le brigandage et les invasions est affaire de clan et d’alliances. Le commerce est très actif à tous les niveaux, entre clans et à l’extérieur par voies maritimes ou fluviales. Le surnaturel et la superstition tiennent une grande place, les dieux, les croyances, les prophéties, les sorts influencent la vie quotidienne… L’autrice suédoise qui n’est pas historienne explique sa méthodologie de recherche sur cette société. Elle concède que beaucoup d’aspects restent flous ou inconnus et que les évènements de son roman sont parfois seulement plausibles.

Une enrichissante immersion dans une époque et une civilisation peu connues.(https://www.senscritique.com/livre/le_viking_qui_voulait_epouser_la_fille_de_soie/critique/104130593)

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