Le héros de ce roman, Manuel Palacios, est un métis de Patagonie, pris en charge par des religieux lorsqu’il devient orphelin. Conscient de sa différence et des conséquences sur son avenir, il choisit de suivre la voie de la religion, catholique en l’occurence et de se faire prêtre. Fier de son origine Téhuelche, il se sent investi de la mission de réhabiliter la mémoire de son peuple. Comme tous les peuples autochtones de Patagonie, les Téhuelches ont été exterminés par les colonisateurs, parqués et acculés dans la misère jusqu’à leur disparition, dans l’indifférence des pays d’Amérique et du reste du monde.
On suit Manuel Palacios dans sa première famille d’accueil puis en pension à l’école, dans ses études et ses voyages jusqu’en Italie où il rencontre le pape dans le but d’être ordonné prêtre. On le suit dans l’exercice de sa mission de religieux, il devient enseignant comme les religieux qui l’ont éduqué. Et à tout moment, on le suit dans sa quête de retrouver son peuple et d’entrer en communion avec lui.
Dans ce roman j’ai découvert une page d’histoire de la colonisation en Amérique du sud et l’existence des peuples originaires de la Patagonie dont le génocide n’est pas reconnu par l’Argentine (https://www.espaces-latinos.org/archives/119412). L’auteur est né en Patagonie en 1964 et s’est inspiré de la vie d’un jésuite érudit d’origine indienne. Peu d’informations sont publiées sur cet auteur (https://en.wikipedia.org/wiki/Fabi%C3%A1n_Mart%C3%ADnez_Siccardi), davantage sur les Téhuelches : http://cocomagnanville.over-blog.com/article-chili-argentine-les-tehuelches-dont-les-117058332.html