Café Philo – Octobre 2021

La liberté implique-t-elle responsabilité?

Gargantua, oeuvre de François Rabelais – Image empruntée au site petiterepublique.com (https://www.petiterepublique.com/2020/03/22/en-1534-gargantua-raconte-comment-faire-face-a-la-penurie-de-papier-cul-grossier-mais-desopilant-et-dactualite/)

Textes proposés pour la réflexion:

  • La liberté naturelle c’est faire ce que l’on veut quand on le peut. Jean-Jacques Rousseau: Du contrat social. La liberté naturelle n’a pour bornes que les forces de l’individu, la liberté civile est limitée par la volonté générale. A l’acquis de l’état civil, on peut ajouter la liberté morale qui seule rend l’homme vraiment maître de lui.
  • La première responsabilité de la liberté est celle de soi. Mircéa Eliade. Être libre signifie, avant tout, être responsable vis-à-vis de soi-même.
  • La liberté est-elle possible dans un cadre collectif? Comment était réglé le mode de vie des Thélémites? François Rabelais: Gargantua, ch, LVII, 1534.
  • La responsabilité de la liberté: le libre arbitre. Bernard Moitessier: La longue route. Tu peux est peut-être le mot le plus important du monde. La responsabilité incombe à l’homme, car si « tu peux », il est vrai aussi que « tu peux ne pas ».
  • La liberté de l’irresponsabilité. Albert Einstein: L’état et la vie individuelle. Une contrainte extérieure peut, dans une certaine mesure, diminuer la responsabilité, mais non l’abolir.
  • Par les responsabilités qu’elle implique, la liberté est un poids existentiel. – Georges Bernard Shaw: Liberté implique responsabilité. C’est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent. – Howard Fast: Spartacus, Je suis un homme libre. C’était un sentiment qui l’enivrait. Mais, en même temps, il avait peur.

Après le débat, ce que j’en pense:

La liberté totale et absolue n’existe pas sauf à vivre dans une complète solitude ou à accepter que l’instinct et la force règlent les interactions entre individus aux dépens des plus faibles. Au-delà de ces fictions, la vie en société n’est possible qu’à la condition que le groupe élabore des règles légitimes et un système de justice capable d’évaluer si les règles sont suivies et si les individus sont en mesure ou non de les suivre. Tous les conflits ne sont pas encadrés par des règles et il faut alors se référer à des valeurs morales transmises par l’éducation (l’égalité, l’honneur…) qui parfois sont en contradiction avec les règles (mythe d’Antigone). Être responsable c’est avoir la capacité de choisir de suivre ou non les lois de la société et les valeurs morales. On y gagne alors d’agir non par contrainte mais dans une liberté choisie et acceptée.

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