Des diables et des saints, roman de Jean-Baptiste Andréa publié en 2021 aux éditions L’iconoclaste

Un autre roman de Jean-Baptiste Andrea qui a été très apprécié par la critique (https://www.babelio.com/livres/Andrea-Des-diables-et-des-saints/1277512/critiques). Il raconte une histoire, ou peut-être deux, celle d’un enfant choyé qui se trouve précipité dans un orphelinat où des gens qui se piquent d’éducation brisent les êtres et les destins, et celle d’un garçon qui étudie le piano auprès d’un maître doué et charismatique, son apprentissage est brutalement interrompu et empêché par son entrée en orphelinat. C’est une histoire poignante, écrasée par l’enfer de l’orphelinat et ses monstres omnipotents. Pauvres enfants! Ni le très humain professeur de piano qui comprend si bien Beethoven, ni la jeune Rose qui entendra peut-être un jour le pianiste dans une gare ou un aéroport, ni le rythme libérateur du train qui fait éclore le talent du pianiste, n’ont pour moi, apporté assez de lumière pour illuminer un peu le sombre cauchemar de l’orphelinat et adoucir les souffrances des jeunes pensionnaires.

J’ai lu ce roman après la lecture du Goncourt 2023, Veiller sur Elle, du même Jean-Baptiste Andréa, que j’ai beaucoup apprécié (https://critiquacroquer.fr/wp-admin/post.php?post=1766&action=edit). Je pense que la construction du roman Des diables et des saints, préfigure celle du Goncourt: même orphelin artiste surdoué, même personnage féminin sensible mais dominateur, déterminant dans la carrière de l’artiste… Mais l’analogie s’arrête là si on excepte la très belle écriture de l’auteur. Dans ce sens, je trouve que Veiller sur elle est plus abouti.

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