Il était une fois une petite fille pauvre abandonnée par sa famille qui vivait seule dans une nature hostile. Comme elle était douée et en bonne santé elle trouva les moyens pour survivre. Une bonne fée lui apprit à lire et écrire et l’initia à l’observation de la faune et la flore locales. Comme elle était surdouée, elle publia des livres de biologie et fut distinguée par une université américaine. L’argent et les honneurs ne lui monteront pas à la tête bien sûr et elle restera ancrée dans sa lagune jusqu’à la fin de ses jours.
Mais ne voilà-t-il pas que la belle jeune fille qu’elle était devenue excita l’appétit d’un « golden boy » voisin qui tenta sans vergogne de la croquer pour son dessert. Quelque temps plus tard on retrouve l’agresseur transformé en « dead golden boy ». Là on a basculé de Victor Hugo vers Agatha Christie. Bien sûr tous les soupçons se tournent vers… allez, devinez qui? Cosette évidemment. Et il faudra tout l’art de Dupont-Moretti (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Dupond-Moretti) pour la sortir de prison. Bon, il y a des critiques qui disent que ce n’est pas très réaliste, que c’est de la fiction, j’y crois si je veux! https://porteusedelanternes.com/la-ou-chantent-les-ecrevisses-delia-owens/
L’auteure, Delia Owens, est zoologiste (https://fr.wikipedia.org/wiki/Delia_Owens). Son roman est rempli de descriptions des marais de Caroline du Nord qu’elle connaît et affectionne et foisonne de renseignements sur la faune et la flore de ce milieu. On appelle ça le « nature writing » (je viens de l’apprendre). C’est tout l’intérêt de ce livre par ailleurs bien écrit et bien traduit.