Voici un roman très inhabituel dans ma bibliothèque. Je l’ai choisi sur le conseil d’un critique littéraire qui s’intéresse aux jeunes romanciers et à la place que prend l’univers virtuel dans la littérature: jeux vidéos, réseaux sociaux, innombrables applications disponibles sur les smartphones et ordinateurs et communautés virtuelles qui en émergent. C’est pour moi un monde presque inconnu dont les peuples me sont étrangers. Je ne parle pas leur langue avec facilité et le lexique ajouté n’a pas suffi à me faire comprendre tous les vocables, acronymes, mots anglais francisés ou non, mots spécialisés technologiques, informatiques et de communication…
L’auteure (https://www.youtube.com/watch?v=FJztXICUMXM) mêle le milieu politique et le monde des jeux vidéos. Un homme politique utilise la communauté des joueurs et des méthodes illégales pour activer sa campagne électorale. Une jeune responsable de communication, évincée par cet homme pour des raisons misogynes, pénètre ces mêmes jeux pour réaliser sa vengeance et faire échouer son élection. Les joueurs, représentants du milieu masculiniste, sont ou deviennent des personnes fragiles et manipulables qui se réfugient derrière leurs avatars pour justifier racisme, misogynie, complotisme… ( Il ne faut pas généraliser ces caractères à tous les pratiquants des jeux vidéos.)
L’histoire est assez prenante. La psychologie des personnages est bien étudiée. Le monde réel (IRL pour in real life) et l’univers virtuel s’inter-pénètrent de façon convaincante. C’est donc une lecture instructive pour comprendre une part de la culture des générations qui nous survivront.