Image empruntée au site: lemonde.fr/culture/article/2023/11/22/avec-testament-le-cineaste-denys-arcand-sombre-dans-l-antiwokisme_6201687_3246.html(ouvre un nouvel onglet)
Denys Arcand qui a réalisé par le passé « Le déclin de l’empire américain » et « Les invasions barbares » nous livre une comédie satyrique sur les dérives de la société. Jean-Michel Bouchard, retraité de la fonction publique, vit dans une belle résidence senior. Il est célibataire, n’attend plus rien de la vie ni des autres et regarde ses concitoyens s’agiter d’un oeil critique et ironique (https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000052300.html). La directrice de la résidence s’est construite à force de volonté et d’exigences qui ont envahi sa vie personnelle et éloigné sa fille unique. Elle est exemplaire et soumise à sa hiérarchie administrative et politique. Dans la résidence une fresque du XIXème attise l’activisme d’autochtones et force Jean-Michel à sortir de son isolement.
Tout est prétexte à se moquer et bousculer la pensée conforme contemporaine: la politique des apparences, l’opportunisme de la presse, l’activisme de groupuscules autoproclamés, le combat pour la santé-longévité-éternité, le rejet du monde genré, l’inculture des jeunes générations mais aussi de responsables politiques, le mépris des serviteurs de l’état et de la société… Il n’y a pas de réflexion sur ces sujets, juste un regard moqueur qui prête à rire ou à sourire. C’est plaisant et pas méchant si on accepte la satyre. Certains critiques qui ne l’acceptent pas jugent les propos réactionnaires! Rémy Girard (Jean-Michel) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9my_Girard et Sophie Lorain (Suzanne, la directrice) https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Lorain, se distinguent dans une distribution de très bon niveau. L’accent québécois toujours délicieux gêne par moments la compréhension des dialogues.