Les feuilles mortes, film de Aki Kaurismäki (Finlande), sorti en 2023

/Image empruntée au site sortiraparis (https://www.sortiraparis.com/loisirs/cinema/articles/292143-les-feuilles-mortes-d-aki-kaurismaki-le-prix-du-jury-a-cannes-arrive-au-cinema-notre-avis)

On ressort du cinéma enchanté d’avoir vu un très bon film (prix du jury du festival de Cannes 2023) mais un peu « chiffonné » par ces personnages touchants, qui traînent la tristesse, la laideur, les mesquineries et la déprime de leur condition sociale difficile. Qui plus est, le destin se joue d’eux pour les contrarier! On m’avait dit que ce film est plein d’humour et drôle. J’ai bien perçu un peu d’humour pendant la projection, mais enfin… Puis j’ai lu qu’il s’agit d’un humour pince-sans-rire, grinçant et désespéré: tout s’explique. J’ai lu aussi que personne ne filme le prolétariat avec autant de sensibilité et d’amour que Aki Kaurismäki (https://www.cinefil.com/star/aki-kaurismaki/biographie) et là je suis d’accord.

Ansa (Alma Poÿsti ) et Holappa (Jussi Vatanen) https://www.lesinrocks.com/cinema/alma-poysti-et-jussi-vatanen-le-charme-timide-des-finlandais-594237-19-09-2023/, la quarantaine et sans qualification, vivent seuls de boulots précaires, dans un chez-soi minimaliste, dans un quartier sans attrait, avec des fins de mois étriquées. Au point qu’Ansa s’attache à un chien errant et qu’Holappa se noie dans l’alcool. Le hasard provoque la rencontre de ces deux êtres à la dérive puis, alors qu’ils ressentent une vraie attirance, s’évertue à les empêcher de construire une relation. Quand j’ai visité la Finlande je n’ai pas rencontré le prolétariat d’Helsinki et j’ai gardé des images de nature belle et sauvage et d’une société attachée aux valeurs sociales. J’ai donc été un peu « secoué » mais il est vrai que le prolétariat est intemporel et universel. Ce beau film nous le rappelle.

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