L’immortalité de Milan Kundera, publié en 1990 pour la traduction française aux éditions Gallimard

Milan Kundera est mort l’été dernier (https://fr.wikipedia.org/wiki/Milan_Kundera). A cette nouvelle j’ai voulu relire « L’insoutenable légèreté de l’être » mais je n’ai retrouvé dans ma bibliothèque que son roman « L’immortalité ». Je l’ai lu dans les années 90 et il ne m’en restait que la certitude d’avoir lu un chef d’oeuvre. Cette relecture ne m’a pas détrompé.

Ce n’est pas une lecture difficile si on est prêt à jongler avec les inventions et les idées de Milan Kundera. Le romancier est le narrateur et bien qu’il attende « le professeur » à la piscine, c’est le seul personnage qui ne soit pas fictionnel. Emu par le geste d’une femme, son flux de pensées l’amène à créer un personnage féminin Agnès, beaucoup plus jeune, à laquelle il attribue le même geste très signifiant qui, répété à ce long intervalle de temps, guide la réflexion sur l’importance du temps. Agnès s’entoure d’un mari, d’une soeur et de personnages de rencontre. Puis apparaissent Goethe et son admiratrice Bettina. Tous ces personnages sont les acteurs de sketches qui sont autant de prétextes pour l’auteur à développer ses réflexions sur des thèmes divers comme l’immortalité ou sur l’effet d’ajouter un sourire aux portraits des grands peintres.

L’écriture et la traduction sont excellentes, le montage du roman avec l’entrecroisement des sketches, des personnages, l’alternance de réflexion profonde et d’évènements facétieux font de ce livre une lecture agréable et enrichissante.

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